La passion est née un jour.
Assise sur un banc, les coudes sur la table, le regard dans le vague
Oublier une réalité que je ne comprenais pas. Le silence prendra place
Les mots faux, les regards détournés, me paraissaient que mensonge.
Des proches qui n'en étaient pas, que d'affabulations sur ce chemin fragile qui débutait.
Le crayon cherchait une raison de se poser délicatement, créer un autre monde.
Il ne trouvera pas assez de place sur cette feuille vide pour exprimer mes désirs.
Il dépassera les limites fixées par l'homme pour se promener sur les abords de la table.
Il trouvera un sujet simple et renouvelable à l'infini où les mots n'ont pas leur place.
Seule ma main cherche encore et toujours à dessiner, un regard, une expression.
Cachés tout au fond de moi, des secrets. Les blessures qui ne me quittent pas
Se taire, toujours, pour ne pas dire qui je suis. Fermer son cœur aux mensonges.
Chaque jour, reprendre sa feuille et chercher une issue, mordre le crayon.
Et enfin, les premières impressions se font esquisses un jour
Marie-Jeanne Fribol.